SEL DE LA TERRE, LUMIERE DU MONDE

Homélie, 5^ème Dimanche du temps Ordinaire de l’année A

La seule condition pour le triomphe du mal dans le monde c’est que les hommes et les femmes de bonne volonté ne font rien.

Il ne suffit pas simplement d’avoir la bonne volonté, il faut que ta bonne volonté se traduise en bonne action

Il ne suffit simplement « d’être bon », il faut que ta bonté soit visible.

Il n’est pas suffisant d’avoir la foi et de porter le nom de chrétien, il faut que ta foi soit visible et agissante.

J’ai comme impression que nous les chrétiens ne faisons pas assez d’effort ; on se contente de faire le minimum. On ne brille plus.

Sinon,  comment peut-on expliquer le fait qu’il y ait plus de ténèbres que de lumière, plus de mauvaise nouvelles que de bonnes nouvelles.

Notre monde perd petit à petit la saveur de la vertu et se noie progressivement dans le vice.

Regardez autour de vous et voyez : les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière.  

Voila pourquoi la parole que Jésus nous adresse aujourd’hui nous concerne à plus d’un titre. Frères et Sœurs, il est l’heure de se réveiller de sommeil, de notre inactivité, et de prendre vraiment en main notre mission de témoignage au sein d’un monde qui en perte de repères.

Cette mission consiste effectivement à être le sel de la terre et la lumière du monde. Le Seigneur nous dit, il nous rappelle et interpelle : VOUS ETES LE SEL DE LA TERRE, VOUS ETES LA LUMIERE DU MONDE. Quelle belle image qui nous révèle à quelle hauteur le Seigneur nous estime. Il n’avait autour de lui que le petit groupe de ses disciples, mais il voyait déjà dans ces gens ordinaires, ces paysans sans grand importance, {sans influence, sans éducation, sans formation} le sel de toute la terre, la lumière du cosmos. Imaginez ! Mais c’est quand même audacieux de dire une chose pareille, de regarder un tout petit groupe en marge de la société, et de voir en eux le levain qui ferait lever toute la farine. Heureusement, ces premiers disciples ont cru vraiment la parole du Seigneur, ils l’ont pris au sérieux, et ils ont pu malgré  leur énorme limitation, apporter la Bonne Nouvelle aux extrémités de la terre. Donc, en fait, ce n’est pas le grand nombre qui compte, c’est la présence de l’Esprit de Jésus en nous. {C’est lui la vrai Lumière du monde qui nous transforme en lumières du monde}. Ce n’est pas la quantité qui importe, c’est la qualité de notre témoignage.  

Le sel ne vit pas pour lui-même mais pour la sauce ; la lumière n’existe pour elle-même mais pour son environnement. Notre vie ne nous appartient pas, elle appartient à Dieu pour le service des autres. Nous serons vraiment sel à la mesure où nous nous mettons au service du prochain. Notre lumière doit briller pour montre au monde le chemin qui mène à Dieu.  Ne laissons pas le démon dénaturer le sel du Christ en nous, ne laissons pas le diable étoffer notre lumière.